M. Saïd Djinnit appelle au dialogue

5 mai 2015

M. Saïd Djinnit appelle au dialogue

Vladimir Monteiro

L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs a appelé les parties burundaises à donner une chance au dialogue, lors de l’ouverture de la réunion des parties prenantes au processus électoral de 2015, ouverte ce mardi à Bujumbura. « Je saisis cette occasion pour lancer un appel aux parties burundaises pour qu'elles donnent toutes ses chances à ce dialogue, s'emploient à promouvoir l'apaisement et s'abstiennent de tout acte qui pourrait entretenir la tension. Je les exhorte à engager ce dialogue en vue de s’accorder sur les conditions favorables à la poursuite du processus électoral et la tenue des élections dans des conditions libres, transparentes, inclusives et apaisées », a dit Saïd Djinnit.

Pour sa part, le Premier Vice-président du Burundi, Prosper Bazombanza, a annoncé la volonté du Gouvernement au dialogue tout en appelant à l’arrêt immédiat de la violence. Prosper Bazombanza a précisé qu’en cas d’arrêt des manifestations, le Gouvernement est prêt à relâcher les jeunes détenus lors des manifestations et à suspendre les mandats d’arrêt sur les organisateurs des manifestations. Par ailleurs, le Premier Vice-président a indiqué que le dialogue a été entamé avec les médias.

La réunion est organisée par le Gouvernement du Burundi, avec l'appui de la Mission d'observation électorale des Nations Unies au Burundi (MENUB).

Cette réunion s'inscrit dans le cadre de la poursuite du dialogue entamé en 2013 visant afin de contribuer à l'amélioration de l'environnement politique et des modalités techniques propices à la tenue d'élections libres, transparentes, inclusives et appaisées en 2015.

La rencontre réunira toutes les parties prenantes y compris les partis politiques, la société civile, les confessions religieuses et les médias, en présence notamment des diplomates accrédités au Burundi.

Au cours de cette réunion, le ministre de l'Intérieur fera le point sur la situation politique et sécuritaire au Burundi tandis que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) abordera l'état du processus électoral. La mise en oeuvre de la Feuille de route, du Code de conduite et de la Charte de non-violence est également à l'ordre du jour des travaux.