Déclaration attribuable au Porte-parole du Secrétaire général sur le Burundi

8 nov 2015

Déclaration attribuable au Porte-parole du Secrétaire général sur le Burundi

Le Secrétaire général est profondément préoccupé par l’escalade de la violence au Burundi.  Il exprime sa profonde inquiétude quant au fait que ces dernières semaines, la découverte de corps sans vie parmi les civils se soit produite de manière régulière dans plusieurs quartiers de Bujumbura ; nombre d’entre eux ayant été sommairement exécutés. Encore aujourd’hui, le fils de l’éminent burundais défenseur des droits humains, Pierre-Claver Mbonimpa, a été tué après son arrestation par la police à Bujumbura.

La violence et ces tueries répétées doivent cesser. Le Secrétaire général souligne la responsabilité des autorités burundaises dans la protection des populations civiles par les autorités burundaises, quelle que soit leur affiliation politique, et pour mettre fin immédiatement à l’impunité généralisée de tels actes atroces.

Le Secrétaire général condamne aussi les déclarations publiques qui semblent viser à inciter à la violence ou à la haine envers divers composantes de la société burundaise.  Cette  rhétorique incendiaire est répréhensible et dangereuse ; elle ne contribuera qu’à exacerber les tensions dans le pays. Il appelle à ce que toute personne publiquement impliquée dans des actes d’incitation à la violence soit tenue responsable.

Le Secrétaire général souligne la nécessité d’intensifier les efforts afin de trouver un règlement politique à la crise au Burundi. Il invite toutes les parties, y compris les autorités nationales, la société civile et l’opposition, qu'elles se trouvent au Burundi ou à l'étranger, à mettre immédiatement un terme à la propagation des discours haineux, à renoncer à la violence et à prendre part de bonne foi à la facilitation de la Communauté de l’Afrique de l’Est actuellement en cours.

Le Secrétaire général appelle tous les Burundais, en particulier les leaders du
Gouvernement,  à contribuer à l’établissement des conditions pour un dialogue crédible et inclusif qui puisse réponde aux importants défis politiques auxquels le Burundi est confronté. L'Organisation des Nations Unies réitère son soutien à tout effort visant à promouvoir un règlement pacifique. Le temps presse.

New York, le 6 novembre 2015