Le Gouvernement et la MENUB réunissent les parties prenantes aux élections

9 mar 2015

Le Gouvernement et la MENUB réunissent les parties prenantes aux élections

Vladimir Monteiro

Le ministre de l’Intérieur du Burundi, Edouard Nduwimana, et l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MENUB, Cassam Uteem, ont ouvert ce lundi une rencontre réunissant les partis politiques, les organisations de jeunes affiliés aux partis politiques, la société civile et les médias, qui devrait permettre la signature d’une Charte pour la non-violence avant, pendant et après les élections.

Dans son discours, M. Cassam Uteem a souligné la nécessité de poursuivre le dialogue politique pour créer un environnement favorable à la tenue des élections libres, justes, transparentes, inclusives et apaisées et salué l’ouverture qui « a permis à certains partis politiques, depuis quelques mois déjà, de tenir, sans obstructions, des réunions et autres activités à travers tout le pays. » Cependant, il a appelé à faire « un peu plus, car, (…) si les réunions se tiennent, les actes d’intimidation et d’harcèlement se poursuivent ». « Les règles du jeu doivent être les mêmes pour tous pour la crédibilité du processus. Aussi, nous saisissons cette opportunité pour lancer un appel pressant à tous ceux qui continuent de distiller la peur par ces actes pour qu’ils y mettent fin », a précisé l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies.

M. Uteem a exprimé le souhait des Nations Unies de contribuer à ce que ces élections se déroulent dans les meilleures conditions possibles, en particulier dans la paix et la stabilité du Burundi, d’où la proposition de signature d’une Charte de non-violence avant, pendant et après les élections. « D’aucuns peuvent se poser la question de savoir le bien fondé ou la plus value d’une telle Charte qui viendrait s’ajouter à (…) beaucoup d’autres instruments adoptés antérieurement. (…) Lors de différentes conversations que j’ai eues avec des interlocuteurs variés, il nous a souvent été dit que dans l’histoire des élections au Burundi, c’est la période post élection qui est souvent la plus critique car c’est durant celle-ci que la violence éclate. (…) la Charte vient pour renforcer les documents déjà existant. Elle vise à contribuer à atteindre les objectifs que nous lui assignons si tant est que vous, les parties prenantes,  avez la volonté de mettre en œuvre les engagements que vous prenez », a dit le Chef de la MENUB.

M. Uteem a, par ailleurs, rappelé la décision adoptée sur les développements au Burundi par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, le 5 mars dernier, à Addis Abeba, qui « se félicite des mesures déjà prises pour la bonne conduite du processus électoral, et en appelle au Gouvernement du Burundi et à tous les autres acteurs , y compris les partis politiques et la société civile, à œuvrer ensemble, dans le respect de la légalité, y compris la Constitution du Burundi, pour la tenue réussie d’élections pacifiques, inclusives, libres, crédibles et transparentes, et dont les résultats seront acceptés par tous ».

Pour sa part, le ministre burundais a réitéré la volonté du Gouvernement d’organiser des élections paisibles et transparentes, tout en invitant les parties prenantes à respecter les lois et institutions en place.

M. Nduwimana a rappelé que la rencontre de ce lundi  s’inscrit dans le prolongement des rencontres précédentes destinées à renforcer la confiance des parties prenantes  au processus électoral afin d’en accroître la crédibilité, en précisant que le Gouvernement agit en associant les acteurs du processus électoral et les partenaires internationaux.

Finalement, le ministre de l’Intérieur a invité les participants à examiner et à adopter la charte de non violence pour les élections de 2015.

Les discussions entre les participants à cette rencontre portent, entre autres points, sur l’état des lieux des préparatifs du processus électoral avec les communications du ministre de l’Intérieur et du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).